Toute une aventure entre Morondave à Antsirabe!
Un cyclone est passé durant la nuit du dimanche au lundi 8 janvier 2018 (Jour 22). Les Vezos (tribu) peuvent maintenant retourner à la mer. On n’a pas eu droit à du poisson frais durant toute la durée de notre séjour à Morondave car les pêcheurs ne peuvent pêcher en temps de cyclones.
Aujourd’hui c’est le retour vers Tana avec escale à Antsirabe. Tout va bien jusqu’à Miandrivazo mais on voit que les rivières de la région ont inondé de vaste territoires.
A environ 50 km d’Antsirabe, plus précisément à Ankazomiriotra, la route est détruite à deux endroits par un glissement de terre causé par les pluies diluviennes. Quelques Français retournent à Morondave afin de se rendre en avion.
Au premier éboulement, on aperçoit des échafaudages installés afin de gravir les crevasses. Il faut abandonner Raymond et sa voiture et se trouver une manière de nous rendre à Antsirabe. Nous prenons tous nos bagages dans nos mains et grimpons les deux séries d’échelles de la fausse.
De l’autre côté du gouffre, nous payons chacune 10 000 MGA à deux commerçants coincés entre les deux éboulements afin qu’ils nous conduisent à l’autre bout. Au deuxième trou désastreux, nous devons marcher dans la boue jusqu’aux genoux et traverser une petite rivière pour nous rendre de l’autre côté. Là nous prenons un taxi-brousse à 5 000 MGA par personne pour faire le dernier 25 à 30 km vers Antsirabe.
Il pleut et je suis très enrhumée. En fait, je tousse beaucoup. Rien à faire pour apaiser ma toux. Il ne nous reste plus d’eau!
Enfin arrivées à Antsirabe, deux cyclopousses à 3 000 MGA chaque nous amènent à l’hôtel des Thermes. Là, je me prends une douche chaude et du thé au gingembre et miel. Ça fait du bien de dormir au chaud!
Dernier leg du voyage à Mada
Ce matin le mardi 9 janvier 2018 (Jour 23), Fanou, notre nouveau chauffeur, de la famille de Raymond, est prêt à 6h30 malgré le fait que nous lui avions dit d’arriver à 8 heures. Nous nous dépêchons donc et quittons les lieux vers 7 heures.
Il faut rouler sur 160 km, notre dernière longue randonnée avant mon départ de Madagascar ce jeudi. La route se fait bien. Il pleut un peu à Antsirabe mais le temps s’éclaircit au fur et à mesure qu’on approche Tana.
En route on voit un camion complètement renversé. Deux autres camions tentent de le relever mais la chaîne casse. Les policiers décident enfin de faire passer la circulation. Nous arrivons à Tana juste à temps pour rencontrer Nicole à l’aéroport. Nicole et Nancy poursuivront le voyage au nord du pays.
Nous remettons le crabe de Raymond à sa famille qui nous invite à aller prendre le dîner avec eux demain. Vers 18 heures nous faisons visiter l’hôtel Belvédère à Nicole. Nous partageons deux bières Fresh et soupons au repas au restaurant B (qu’on appelle le Boudha). Je savoure le gratin aux poireaux.
Vers 10 heures, nous sommes de retour à l’hôtel le St-Antoine.
Visite de Tana avec Nancy et Nicole
Voilà déjà ma dernière journée complète à Antananarivo, Madagascar en ce mercredi 14 janvier 2018 (Jour 24)! Je la passe avec Nancy et Nicole. Nous avons dormi dans une chambre familiale très peu confortable.
Nous visitons le palais de la reine au sommet de la ville. C’est tranquille là-haut. Notre guide nous en apprend beaucoup au sujet de l’histoire de Madagascar lors de notre visite. Nous y sommes allées en taxi mais nous redescendons à pied en suivant le trajet piéton suggéré sur la carte. Il faut monter un bon nombre de marches pour s’y rendre mais le coin des consulats (p. ex., Monaco) et certains hôtels chics en vaut la peine.
La randonnée nous dirige à la gare centrale, soit le point de départ de l’avenue de l’Indépendence. A l’hôtel Mélisse nous nous informons au sujet de chauffeurs disponibles pour conduire Nancy et Nicole à Majuga. Entente faite avec Albert, un ami de Raymond, bien entendu!
Nous soupons ensuite au Buffet du Jardin. Nous rentrons tôt car Nancy et Nicole quittent à 6 heures demain matin.
Jour du grand départ!
Il est 5h15 le jeudi 11 janvier 2018 (Jour 25). Nancy et Nicole se lèvent. Je descends à la terrasse avec elles boire le café avant leur départ. Aurevoir Nancy, ma chère amie et bonne continuité à vous deux au nord du pays.
Vers 10h50, Fabrice, le fils de Raymond arrive. Je suis prête. Il me conduit à l’aéroport. Je le paye 60 000MGA et je lui donne tout le reste de ma monnaie, soit 61 500 MGA avec l’ordre de la remettre à Raymond.
Nous sommes très peu à embarquer dans l’avion. Puisqu’il n’y a aucune file d’attente, on me dirige immédiatement à l’extérieur vers l’avion. Le vol vers Cape Town part même 20 minutes d’avance.
À bord de l’avion, je fais la connaissance de Tatiana Dorazio, ses parents et ses deux enfants. Ils viennent tous de SAo Paulo au Brézil. Ses parents retournent à partir de Johanesburg tandis qu’elle et ses enfants visiterons Cape Town jusqu’à lundi.
Réflexions au sujet du pays!
Lors du vol, j’ai beaucoup de temps à réfléchir au sujet de mon voyage au Madagascar. Je pense entre autres à la chaleur des paysans malgré la pauvreté extrême. C’est un peuple très débrouillard qui vit habilement des nombreuses richesses naturelles du pays. Ils tirent profit des multiples plantes médicinales, des arbres fruitiers, des rizières et des terres agricoles à leur disposition. Ils se vêtent également des habits reçus du monde entier. Certes ils sont curieux et acceptent tout don des touristes mais ils les laissent généralement tranquilles. Je suis très contente d’avoir eu l’occasion de vivre parmi eux durant les vingt-cinq derniers jours.
Lors du vol de Joburg à Cape Town, je suis assise à côté de Gideon, originaire de Cape Town mais qui habite maintenant à Antsirabe avec sa femme. Il est professeur et président de l’université Adventiste d’Antsirabe. Nous jasons tout le long du vol. A l’arrivée, son frère et lui m’emmènent directement chez Miranda, où je logerai! Quelle générosité.
Miranda me reçoit comme une reine! Elle et Tim m’invitent à prendre un verre de vin avec eux. Nous jasons jusqu’à 11h30. Temps d’aller faire dodo! Une autre aventure commence!