Colonia : dernier stop en Uruguay
Ce matin, le samedi 29 décembre 2018 (Jour 21), nous nous levons à une pluie à boire debout, comme on dit chez nous. Marie-Noël nous a préparé un bon café servi dehors sur la terrasse à l’abri de la pluie. Quelle est la meilleure route à prendre pour traverser la rivière en raison du pont endommagé : prendre le traversier ou le pont situé un peu plus au nord? Nous optons pour la barque mais, arrivées sur les lieux, on apprend qu’il ne fait pas la route car l’eau monte trop vite. Alors, détour!
Tout se passe bien. La pluie cesse. Vers 13 heures, en nous approchant de Colonia del Sacramento, nous avertissons Miriam la propriétaire du logis Airbnb. Elle nous attend.
Lors d’un plein d’essence, nous croisons la petite famille rencontrée au quai de la plage Seré. Il nous montrent le petit Bautista, le nouveau-né. Une autre belle coincidence!
Notre logis au 152 Rivera est parfaitement situé. A deux rues de là, à côté du terminus d’autobus, nous retournons l’auto chez Avis. Nous en profitons pour acheter nos billets de traversier vers Buenos Aires. C’est aussi son point de départ.
Vers l’ouest se trouve le secteur historique désigné par l’UNESCO. Après le lunch nous faisons la tournée de ses attraits touristiques : la ruelle des soupires, le phare, le port de mer.
J’achète quelques cartes postales du pays, une nouvelle paire de shorts et un livre pour mon petit-fils Arthur. Le livre raconte l’histoire d’une feuille qui se fait manger par une coccinelle, qui se fait gober par une araignée, qui se fait croquer par…tout écrit en Espagnol et magnifiquement illustré.
Au retour nous passons par le super-marché à quelques pas de chez nous et nous cuisinons un plat de légumes au cari et au poulet sur du riz. Quel bonheur!
Rambla de Colonia
En ce dimanche 30 décembre 2018 (Jour 22), un seul item se trouve à l’ordre du jour : marcher jusqu’au bout de la rambla à Colonia. Le temps est parfait pour ça : soleil et vent léger!
A 13 heures, nous faisons les 5.8 km le long de la côte du Rio de la Plata au nord de l’ancienne ville. Au bout se trouve le Sheraton, ses plusieurs piscines et son terrain de golf.
Au retour Nancy se baigne un peu dans la rivière. Elle rejoint une poignée de personnes déjà dans l’eau. Vers 18h30, nous cherchons une terrasse face au coucher du soleil. Au restaurant Torréon, nous commandons la paella. Quelle erreur: trop cuite, trop de jus, fade. Un itinérant l’accepte avec plaisir.
Le coucher de soleil par contre est époustouflant! Une parade de joueurs de tambour et danseurs défile devant nous. On nous informe qu’il s’agit de la musique Candombe : une de deux intangibles protégés par l’UNESCO, l’autre étant la danse du Tango.
Veille du jour de l’an
Belle journée ensoleillée et chaude en ce lundi 31 décembre, dernier jour de l’an 2018 (Jour 23). Ce matin, il faut absolument concocter un repas qui utilisera tous les aliments achetés depuis notre arrivée à Colonia. Je prépare donc une farce à courge (butternut squash) avec poivron vert, tomate, courgette, petites pâtes en grains et persil.
En après-midi, nous louons des vélos afin de vérifier si le musée Ferrocarril est ouvert et de jeter un coup d’oeil sur la Plaza de Toros Real de San Carlos. Toutefois, les deux sites sont fermés car en rénovation. Puisque nos vélos fonctionnent très mal, nous les retournons après n’avoir fait seulement que 10 km.
Au Bistro Charco, allongées sur des chaises longues, nous sirotons chacune un jus tout en lisant nos livres. Quel bonheur!
Vers 18 heures c’est le moment de préparer notre repas de veille du jour de l’an. La courge farcie est cuite à la perfection! En attendant minuit, nous lisons tous nos messages de bons vœux de nos familles et amis.
Enfin minuit approche. Tous les restaurants fourmillent de familles rassemblées pour accueillir le nouvel an. D’autres groupes se baladent dans les parcs et les plazas. Dès minuit, des feux d’artifices éclatent ici et là mais rien de grandiose toutefois. En guise de célébration, Nancy et moi partageons un brownie à la crème glacée!
Lorsque vient le temps de payer, la préposée à la caisse met tellement de temps à passer les cartes de crédit de tous les clients que nous décidons de ne laisser que les quelques pièces de monnaie à notre disposition et quittons les lieux.
Au revoir Uruguay!
Ce matin, le mardi premier janvier 2019 (Jour 24) nous prenons le traversier à 10 heures vers Buenos Aires. En route, je réfléchis à l’extraordinaire road trip en Uruguay.
Niché entre deux pays géants, soit le Brésil et l’Argentine, l’Uruguay brille par ses propres petits bijoux à découvrir: plusieurs sites et intangibles protégés par l’UNESCO, son unique cépage, des immenses estancias, des rivières qui ressemblent à des mers, une population éduquée et chaleureuse, une infrastructure développée. Une vingtaine de jours suffisent à couvrir et à explorer presque toute sa superficie! Merci Uruguay de ton accueil si plaisant, riche et chaleureux.