Fentaw vient nous chercher en bajaj vers 8h30. Ce jeune homme s’est installé devant le restaurant de notre hôtel en attente de gens se cherchant un guide. En Éthiopie, la loi oblige les touristes à prendre des guides officiellement formés et qui font partie d’une association. Toutefois, à notre avis, ces guides coûtent trop cher.
Nous négocions donc avec Fentaw une journée en campagne afin de voir les champs agricoles, les arbres fruitiers, les potagers, la production du teff (grain à la base du pain injera), etc. Son acolyte nous conduit en bajaj durant une vingtaine de minutes vers les terres au sud de Lalibela, en route vers l’aéroport. Fentaw nous présente des terres de teff, d’orge, de blé et de sorgho. Une pause se prend ensuite à la rivière dont le nom finit par le mot ‘abeba’, ce qui signifie fleur.
Séparation du grain teff de la plante
Un peu plus loin, un fermier nous montre comment séparer manuellement le grain teff de la plante séchée (étape de battage ou égrenage). A l’aide d’une fourche, il soulève la récolte dans le sens du vent. Le grain tombe sur place et le foin s’envole et tombe plus loin. Il faut ajouter que le bétail a piétiné préalablement sur la moisson toute la journée afin de faciliter l’égrenage. Avec chacune une fourche à la main, Nancy et moi sommes de la partie. Quel travail laborieux!
Nous découvrons une grande variété d’herbes fines et d’épices qui poussent naturellement: la menthe, le poivre, le fenouil. Plusieurs arbres fruitiers comme le citron et l’agave peuplent également la campagne.
Le soir, Fentaw et son ami veulent absolument nous amener danser à une discothèque du coin. Malgré notre épuisement, nous acceptons de les rencontrer au petit restaurant de notre hôtel car ils ont été superbes lors de la visite de la campagne.
Dès la rencontre toutefois, ils nous refilent la même histoire du t’edj, la boisson à base de miel. Nous leur expliquons que nous avons l’âge de leurs grand-mères et que cette forme d’arnaque nous dégoûte! Ils s’en retournent un peu piteux!
