Quelques arrêts en route vers la palmeraie
Je ne pensais jamais vivre une expérience semblable à celle d’aujourd’hui. Nancy connaissait une famille en Suisse dont la nièce décida de tout laisser tomber pour s’établir sur une toute petite île en Casamance. En fait, Rébéca vit actuellement sur l’île de Djourwatou avec Angolène, un Sénégalais. Ensemble, ils gèrent la Palmeraie des Robinson.
Afin de nous y rendre, il faut passer par Oussoye et Elinkine. À Oussoye, nous visitons une usine artisanale de transformation de noix de cajou. Il s’agit de l’usine de Joseph, maintenant géré par Paterne, à Shangalen.
Paterne débute par la présentation des anacardiers (l’arbre). Avant la noix, la pomme peut servir à la production de jus, de vin ou de l’eau de vie et même de la confiture de pomme de cajou. Quant à la noix, elle subit cinq stades de transformation : cuisson/séchoir, décorticage de l’écale, torréfaction, dépelliculage et conditionnement (p.ex., salée, poivrée, au citron, au goût de banane…). Lorsque Paterne doit s’occuper d’un couple de touristes pressés par le temps, on nous assigne la tâche de dépelliculage.
Le prochain arrêt se fait aux cases d’impluvium à deux étages à M’Lomp. Celles-ci nous impressionnent moins que la plus ancienne case à Énampore. Yannick le guide nous amène ensuite à la pointe St-Georges afin de courir la chance de voir des lamentins à la marée basse. Malheureusement, nous passons à l’heure de la marée haute.
Enfin à la palmeraie
Il est maintenant temps de nous rendre à Elinkine où nous garons l’auto au restaurant Chez Bamba pour la nuit. Michel, le jeune gérant de la place nous emmène en pirogue jusqu’à l’île où se trouve la palmeraie : un petit campement très rudimentaire orienté vers l’ouest.
Rebecca nous accueille avec plaisir! Elle est tellement heureuse d’obtenir des nouvelles de sa région natale et des gens que Nancy et elle connaissent mutuellement. D’autres touristes sur l’ile se présentent : Molo molo, Guy et Catherine, tous des Français. Guy habite la région il y a plusieurs années déjà. Il vit sur son voilier durant l’été et le range l’hiver.
Le soir, Agolène et Adrian (un Portugais du Guinée-Bissau) font griller des huîtres de palétuviers sur un feu de camps. Les huîtres sont petites mais très goûteuses. Quel délice!
Suite à l’hors-d’oeuvre d’huîtres, Rebecca nous sert une grande salade verte avec tomates, œufs, concombre, oignons, lentilles et deux délicieuses vinaigrettes faites maison. Le groupe se partage également un maffé aux légumes avec quelques morceaux d’yet (qui goûte un peu le camembert). Le maffé se distingue des autres plats sénégalais par l’ajout d’une pâte aux arachides.
Il n’y a ni électricité, ni puit, ni système d’égout sur l’ile. Nous avons accès toutefois à des toilettes sèches (bécosses comme on les appelle ici au Canada) et une douche ‘manuelle’. Voilà toute une aventure!