Ce matin nous longeons la mer à pied vers M’Bour, le prochain village au sud. Nous voulons nous rendre au marché de poissons. En route, nous remarquons de plus en plus de déchets et résidus sur la plage. Les odeurs nauséabondes nous font grimacer. Les gamins nous approchent de partout, réclamant tous de l’argent.
C’est sale et décidément davantage pauvre qu’à Saly. Le marché est rempli de kiosques de poissons mais on en voit également éparpillés ici et là sur des tables ou par terre. Le tout paraît un grand désordre! Nous revenons par le marché de légumes.
Vers 17 heures, nous hélons un taxi afin de rencontrer Aïssata, une femme que Nancy connaît indirectement. La femme et ses cinq enfants nous reçoivent à bras ouverts. Le mari est à l’extérieur de la ville pour le moment. La famille vit modestement mais dans une grande maison relativement bien meublée, y compris un téléviseur grand écran.
Le soir Marie-Claire, rencontrée plus tôt aujourd’hui nous fait vivre la cérémonie du thé, ou communément appelé l’Ataya. C’est toute une cérémonie qu’elle pratique avec rapidité, souplesse et respect. Le thé sucré à la menthe est ensuite servi dans des petits verres qui sont remplis à trois reprises, chacune avec un sens particulier : le premier thé, le Leweul, est amer comme la mort, le deuxième, Niarel, est doux comme la vie et le troisième, Tarhis, est sucré comme l’amour. La tradition veut que les invités boivent les trois thés!